moi c'est moooooe, mais vous le savez probablement déjà ! j'ai dix huit ans et des balais (si si, j'en ai deux !) j'habite la jolie citée de montréal, je suis célibataire (comment ça c'est pas meetic ici ?) et j'ai découvert hdm parce que j'ai créé le forum x) enfin, on l'a créé à plusieurs (même qu'ils ont fait plus de boulot que moi et que je les aime ♥) mais j'ai fait le forum. mais osef donc voilà. sinon j'aime tout et tout le monde, on va dire ça !

« ELYANNA ! » Tu halètes, hors de toi, sans souffle, sur le bord d'une crise de panique, de la rage dans les yeux. Et tu te souviens. Tu t'assois dans ton lit, te prends la tête entre tes mains, et compte jusqu'à dix, essayant de te calmer, de te sortir ces horribles images, celles qui reviennent sans cesse, de la tête. Un. Tu la revois, souriante comme jamais. Deux. Elle rigole, tu pourrais presque palper son bonheur. Trois. Son sourire t'atteins en plein cœur. Quatre. Le décor change, tout s'efface. Cinq. La confusion s'empare de ses jolis yeux. Six. Elle commence à avoir peur, elle appelle ton nom. Sept. Elle hurle, supplie que tu viennes la chercher. Huit. Elle tente de s'enfuir, mais se retrouve bloquée par des agresseurs invisibles. Neuf. La vie s'échappe d'elle. Dix. Le cauchemars est toujours là. Présent dans ton esprit comme une brûlure au fer rouge. Aussi insupportable qu'un million d'essaims d'abeilles t'attaquant en même temps. Tu as l'impression que ton cerveau est sur le bord de la rupture, et que ton cœur va l'y rejoindre. « Ed... » Une voix, douce. Presque aussi douce que celle d'Elyanna. Au moins aussi connue. Tu ouvres les yeux et regarde en face de toi. Astoria pose son regard doré sur toi, un regard plein de douceur et de peine. Elle s'avance, doucement, et pose sa lourde tête blanche sur tes genoux. Les larmes remplissent tes yeux et tombent, gouttes à gouttes, sur sa fourrure étincelante. Elle lève le museau vers toi à ce contact, et laisse échapper un couinement. Elle aussi ressent de la douleur, en fait, elle ressent exactement la même que toi. Mais tu préfèrerais l'oublier. Tu ne veux pas qu'un autre que toi, que n'importe qui ressente la peine et la douleur que tu ressens en ce moment, que tu ressens jour après jour, heure après heure depuis presque deux ans maintenant. « Ca ira mieux, tu verras. » Mensonge. Calomnies. Faux-semblant.




Choses que je déteste :
1. Ma mère. Elle nous a laissés tomber. C'est l'impression que j'ai. Astoria ne cesse de me répéter que c'est faux, mais c'est de cette façon que je le ressens. Elle a préférer s'en aller, se laisser aller aux abîmes, plutôt que de se battre pour sa vie, pour nos vies, pour sa famille. Elle nous a laissé, John, Elyanna, et moi, alors que nous n'étions encore que des enfants, à peine conscients, à peine vivants. Elle nous a laissé. Avec lui. Sans lui. Sans personne. Avec nous-même.
2. Mon père. Il nous a encore plus abandonné qu'elle. Mais ça, encore, je m'y fais plus. Je ne l'ai jamais vraiment connu. Il était toujours trop occupé au travail pour avoir quoique ce soit à faire avec ses enfants, sauf leur parler, une fois par semaine, dans son bureau, dans le manoir. Je détestais ces petites discussions presque autant que je le déteste lui. Heureusement, depuis que Mère est morte, ce calvaire s'est arrêté.
3. Le Magisterium. Tout simplement, parce que c'est lui. Le Magisterium, c'est mon père, mon père c'est le Magisterium. Ma vie aurait été totalement différente s'il avait suivit la voix de grand-père et juste dirigé Jordan's College. Mais l'Autorité l'attirait plus, bien sûr. Le pouvoir. La gloire. La peur. Le Magisterium est rempli de gens comme mon père, pourris jusqu'à la moelle qui n'attendent rien de plus que le moment où l'humanité leur tombera dans le creux de la main. Rien de plus.
4. La police. Parce qu'ils ne l'ont pas cherchée. Parce qu'ils n'y ont pas mit autant de conviction, d'efforts qu'ils auraient du. Deux mois seulement après sa disparition, elle fût déclarée morte. Et ça, personne n'a rien trouvé à y redire. Ni Père, ni la presse, ni Dieu lui-même.
5. Les insomnies. Cauchemars. Hantises. Démons de mes nuits.
6. Les gens, la foule. Astoria dit que je suis devenu taciturne. Le fait est que je ne supporte tout simplement plus les gens. Ils ne comprennent pas. Ils ne peuvent pas comprendre, ils ne veulent pas comprendre. Ils essayent de me faire parler, de me faire rire, ou même de me faire sourire, mais je sais que c'est peine perdue. Tout s'est envolé en même temps qu'elle.
7. Les filles. Elles s'accrochent, me collent comme des mouches à un pot de miel. Je ne veux pas d'elles. Je ne veux personne.
8. La nuit. L'été. Les arbres. Parler.
9. La vie.
10. Tout le reste.




uc.