Le monde de l'Hiver Perpétuel est appelé ainsi par les voyageurs hommes et femmes qui s'y aventurent. La signification de ce nom est bien simple à comprendre et encore plus à expliquer. Si, lorsque vous y jetez un vague coup d’œil, ce monde vous semble familier, ce n'est que passager : mêmes arbres, mêmes parcs, mêmes bâtiments; ne vous laissez cependant pas berner, ce monde n'est pas le vôtre.

Positionné différemment sur le globe, les continents sont beaucoup plus froids. C'est particulièrement le cas de l'Angleterre, recouverte incessamment d'une couverture blanche et humide - ce qui donne d'ailleurs son nom à ce monde. L'hiver y est rude, particulièrement glacial et neigeux, mais surtout constant, tandis que l'été est légèrement moins froid, mais toujours aussi neigeux. Il faut se rendre dans les continents les plus au sud pour commencer à avoir une température relativement douce.

Le climat n'est pas la seule chose différente dans ce monde. De par leurs positions décalées, les frontières ne sont plus celles que vous connaissez, ce qui modifie considérablement les cartes que vous connaissez. Le monde de l'Hiver Perpétuel est en fait composé de plusieurs énormes empires et non plus de minuscules pays.
Dans ces empires, les villes sont plutôt mornes et tristes, bien que souvent pourvues de parcs. Si les arbres sont le plus souvent nus, les fleurs elles ne se plaignent pas vraiment de la température ou de la neige, ce qui donne une légère touche de gaieté aux villes. Ne vous étonnez pas de leur manque de modernisme, puisque ce monde se trouve encore à l'époque victorienne et n'évolue pas de la manière que vous connaissez.

Les gens de ce monde sont relativement peu cultivés, pour la plupart. Dans les villages, peu d'enfants ont la possibilité de se payer des études au Collège, leur enseignement se limite donc à la lecture, l'écriture, et la base des mathématiques. Dans les grandes villes comme Londres, les enfants font au contraire beaucoup d'études grâce à la fortune que leur famille possède généralement. Les gitans, traversant l'Angleterre par bateaux, voyagent ainsi plus loin que la plupart des habitants de ce monde et sont aussi particulièrement instruits, bien que d'une manière différente.

précisions utiles

SOCIÉTÉ

Niveau technologique et technique : Dans les villages - et même dans les villes - l'électricité (que l'on appelle courant ambarique) n'est que peu utilisée. On peut la retrouver dans les Collèges, ou les maisons de personnes importantes - ceux qui travaillent pour le Magisterium, par exemple. Les habitants ordinaires utilisent majoritairement de la graisse de baleine pour se chauffer comme pour s'éclairer. La plupart des machines fonctionnent à la vapeur, comme les bateaux ou les trains, et les transports aériens commencent grandement à se moderniser, avec, par exemple, le zeppelin. Moyennement avancés sur le plan médical, les habitants de ce monde ont beaucoup recours aux plantes : en sirop, tisanes, comprimés, etc.
La religion (voir annexe) : La religion tient une importance particulière dans ce monde. L’Église est la plus importante - la seule d'ailleurs, pour autant qu'on sache - et tout ce qu'elle dit est scrupuleusement respecté. Particulièrement vieille, elle est dirigée par un Pape, et est excessivement riche. Elle n'hésite pas à graisser la patte à certains personnages importants pour les faire plier, ou même à les tuer en dernier recours. Elle est aussi appelée Magisterium.
Culture et langage : Anglaise, la population de la partie de l'Hiver Perpétuel où vos personnages peuvent évoluer ne manque jamais l'heure du thé. Naturellement, ils parlent anglais, bien que les jargons diffèrent selon la situation financière ou selon le berceau - londonien ou gitan, par exemple. Les enfants s'amusent avec tout et rien, puisque la télévision ou les jeux vidéos n'existent pas. Les adultes qui peuvent se le permettre écoutent souvent la radio pour être au courant des nouvelles les plus récentes, bien que beaucoup préfèrent les journaux.
Une petite place pour les femmes ? : Au sein de l'Église, nombreux sont ceux qui considèrent que les femmes n'ont pas leur place à l'étude du sacré. Cela dit, bien que le Magisterium soit un organe de pouvoir très puissant, les femmes de la haute société ont accès à l'éducation, notamment dans des collèges exclusivement pour filles (dont le St Sophia's College à Oxford). En somme, les femmes assez hautes dans l'échelle sociale peuvent avoir été à l'école, mais compte tenu du prix de la scolarité, rares seront les filles de poissonniers à avoir accès aux collèges (voire aucune). Quant aux métiers des femmes, la société reste quand même assez archaïque par rapport à ce qu'on connait à notre époque dans la société occidentale : résultat, les femmes peuvent travailler, mais dans des métiers où on considère qu'elles ont un don inné qui les fait briller. Tout ce qui relève des soins aux personnes, des enfants, de la cuisine ou du ménage sera un métier jugé convenable pour les femmes. Bien entendu, les médecins ne sont que des hommes : pour la société de l'Hiver Perpétuel, les métiers à responsabilité ne sont pas faits pour les épaules des femmes.
Néanmoins, il y a dans l'Hiver Perpétuel des pionnières, comme il y a eu au XIXe siècle de notre propre monde : des femmes peuvent être exploratrices si elles ont les moyens de se payer un équipement ; ou premières aviatrices si elles sont soutenues par un homme influent. À vrai dire, les seules femmes qu'on peut considérer comme libres du joug machiste sont les sorcières, qui ne vivent qu'entre elles. Mais le problème qu'elles ont est que l'Église (et le Magisterium surtout) s'élève constamment contre elles.

CREATURES

Les Panserbjørne (voir annexe) : Les Panserbjørne sont des ours en armure ayant la capacité de parler. Ils habitent Svalbard, empire le plus au nord du monde de l'Hiver Perpétuel. Ils sont particulièrement connus pour être impossibles à battre, et pour leur savoir impressionnant sur la métallurgie. Ils sont les forgerons les plus doués de tous les mondes connus. Pour eux, leur armure est aussi importante qu'une âme. En fait, elle est même leur âme. Chaque ours se forge sa propre armure, et, de part la rareté du métal dans lequel elle est forgée, ils n'en forment généralement qu'une seule.
Les Dæmons (voir annexe) : Un dæmon est une manifestation physique de l'âme d'un humain. Tous les habitants humains du monde de l'Hiver Perpétuel en possèdent un, et seulement un. Ils prennent la forme d'un animal, changeant de forme jusqu'à la puberté, où ils arrêtent définitivement de changer. La plupart des dæmons sont de sexe opposé à celui de leur personne, et, si un humain peut survivre sans son dæmon - en échange d'une grande douleur semblable à la perte d'un organe - l'inverse est impossible.
Les Sorcières (voir annexe) : Les Sorcières vivent dans le grand nord, et ressemblent en tout point à n'importe quel Londonien. Leur grande différence se tient dans leur âge, puisqu'elles peuvent vivre particulièrement longtemps, et en leur dæmon, généralement un oiseau, qui peut se détacher d'elle à des kilomètres. Elles peuvent voler à l'aide de branches de sapins et peuvent fabriquer bon nombre de remèdes et potions. Elles sont très attentives à la nature, et connaissent les autres mondes, où elles se rendent fréquemment.

Odin est un nom issu de la mythologie nordique. Dans cette mythologie du Nord parfois oubliée, Odin est le dieu souverain. À travers les années, le monde d'Odin a été qualifié de nombreux autres noms, chaque fois oubliés avec les années et les voyageurs. Désormais, « Odin » est le nom universel donné au monde, même si ses résidents n'en savent rien et tendent plutôt à le nommer « monde moderne ».

Ce monde est tout à fait normal. Sa particularité est d'être tout à fait ordinaire. Vous le trouverez sur chaque carte de chaque livre de chaque cours de Géographie. Il est divisé en un amont de pays très conséquent. On y trouve l'Angleterre, non loin de la France, elle même située près de la Suisse, qui s'entrechoque avec l'Allemagne. C'est ce monde que l'on connaît, ou croit connaître, avec ses problèmes, son histoire, ses catastrophes et sa nature.

Le climat de ce monde est très variable, s'adaptant à la position géographique de chaque pays. Ainsi, soleil comme pluie cohabitent en harmonie pour créer un climat étrangement inégal. Vous trouverez aussi bien de la pluie en juillet en Angleterre, pays de la brume et de la pluie pour plusieurs, que du soleil en Sicile au milieu du mois de décembre. Cette perturbation constante de la météo dérègle le moral et la vie des habitants, qui parfois voyagent et déménagent pour trouver un climat idéal.

Odin est un monde technologique. La majeure partie de la population est âgée dix-huit à trente-six ans, pour les plus actifs. Le vieillissement de la population inverse doucement la tendance dans les pays occidentalisés et l'influence des quarante à cinq-neuf ans se fait de plus en plus forte. Côté technologie, elle est très avancée et prolifique. Ainsi, l'invention de centaines de produits conçus pour améliorer le quotidien des habitants et pour permettre la communication et les déplacements est une aide considérable. L'architecture du monde est le témoin de l'histoire des diverses contrées. Ainsi on pourra trouver beaucoup de résidus baroques, des années antérieures, mais aussi des bâtisses bien plus anciennes, ou plus récentes. Le style des années précédentes (soixante-dix/début quatre-vingt) est souvent reprit ça et là dans plusieurs pays. On remarque toutefois qu'une vague de modernité s'empare des architectes, qui détruisent de vieux bâtiments pour en reconstruire de nouveaux. Heureusement, les associations défendant le patrimoine mondial bondissent rapidement pour conserver ces témoins du passé que sont les maisons et autres bâtiments importants.

précisions utiles

SOCIÉTÉ

Culture et langue : La culture de ce monde est divisée en plusieurs parties. Ainsi, on trouve un nombre signifiant de langues, bien que l'anglais reste la langue universelle si l'on voyage. La culture diffère également selon les pays. Si certaines coutumes se propagent de pays en pays, selon les anciennes conquêtes la proximité géographique bien souvent, la plupart diffèrent.
Niveau technologique du monde : L'avancée technologique de ce monde est assez importante. De la voiture, utilisée comme principal outil de déplacement, à la radio ou la télévision, principaux médias, la technologie est présente partout. On vit avec la technologie au jour le jour et la technologie nous suit partout. Si l'accès à Internet n'est pas encore permis, voient le jour de grosses machines semblables aux ordinateurs.
Religion et croyances : Si certains croient dur comme fer à Dieu, la plupart des habitants sont athée et ne croient, par conséquent, pas à Dieu. Théorie d'un complot universel ou effet Darwin, ils s'accordent tous, ou presque, à dire que l'arrivée des humains sur Terre n'est pas le fait d'un homme.

CRÉATURES

Animaux : Les animaux sont tout à fait communs. Ils existent par millions, des races aussi probables les unes que les autres même si encore plusieurs n'ont pas été découvertes ou classifiées, mais ne parlent pas. Certains sont de parfaits compagnons pour l'Homme (à l'image du chien), mais n'ont pas de moyen de communication avec ce dernier. Ils sont doux, féroces, sauvages, domestiqués, inconnus, partout sur la planète, typique de chaque région du globe, mais surtout diversifiés.

Le monde de la Côte ensoleillée est appelé ainsi par les hommes et les femmes qui ont pu s'y aventurer et en revenir vivants. Une mer intérieure, alimentée par plusieurs rivières, est entourée de côtes qui alternent entre le sable et les galets, elles-même entourées de grandes étendues de maquis. Le climat méditerranéen est chaud et sec la plupart du temps, mais de nombreux orages viennent inonder les côtes plus basses, et enflammer les forêts de pins. Le jour, des vents chauds soufflent de l'intérieur des terres vers la mer, tandis que la nuit est plutôt froide.

Les quelques villes de ce monde sont des villes portuaires, qui donnent directement sur la mer intérieure et ne sont pas très développées dans l'arrière-pays. Les bâtiments aux murs peints de couleurs vives ont été construits en partant du port et on trouve souvent une église sur les hauteurs qui surplombent le cœur maritime de la ville. Cependant, malgré un passé maritime dynamique, la pêche n'est plus pratiquée qu'épisodiquement. De plus, les rares routes qui relient par la voie de terre les villes entre elles sont mal entretenues et envahies par les broussailles. Le contact, qui autrefois se faisait grâce à la navigation semble avoir été rompu. De plus, les ports ont perdu de leur splendeur : Cittagàzze (parfois dite Ci'gazze), ville principale de ce monde, et Portosanto, deuxième port du monde, ne sont plus que l'ombre de ce qu'elles étaient jadis.

La raison est certainement la suivante : ce monde autrefois joyeux et vivant a connu une grande catastrophe il y a maintenant neuf ans. Des spectres sont apparus comme par magie et ont attaqués les habitants du monde, ne laissant derrière eux que des corps d'adultes désormais indifférents à tout, qui se laissaient dépérir sans avoir plus goût à la vie. Ainsi, depuis maintenant presque dix ans le monde de la Côte Ensoleillée est devenu un territoire extrêmement dangereux pour les adultes, qui sont la cible unique des spectres qui errent toujours dans ce monde. Les enfants vivent donc sans parents, en horde, et redoutent l'approche de la puberté.

En réalité, il subsiste encore des adultes dans ce monde envahi par les Spectres. En effet, les Spectres grouillent dans les villes portuaires et entourent les enfants sans qu'ils ne les voient, mais ils ne se rendent que très rarement hors des villes, dans les forêts. Les adultes de la Côte Ensoleillée assez rusés ont fui les villes, vivent désormais en très petits groupes dans les forêts, et entrent le moins possible en contact avec les villes. Parfois un enfant vient ravitailler le groupe de ses parents/oncle/etc. L'habitude de certains adultes à devoir prendre le maquis par le passé leur a donc permis de survivre dans ce monde devenu profondément hostile à leur égard. Les adultes attendent en fait que les Spectres repartent pour pouvoir revenir dans les villes. Cependant, lorsqu'un nouvel enfant naît, ils l'envoient dans les villes, pour que l'enfant soit nourri à sa faim et ne soit pas abandonné dans la forêt au cas où les Spectres viennent rendre visite aux adultes et les anéantissent.

précisions utiles

SOCIÉTÉ

Un monde d'enfants : Comme expliqué ci-dessus, ce monde est peuplé en grande majorité d'enfants. Les adultes que l'on peut croiser dans les villes ont été dépossédés de leur âme et sont ainsi complètement indifférents à tout. Les enfants ont donc dû s'organiser par eux-mêmes, les plus vieux ne dépassant pas 14 ans. Ils forment des bandes, des hordes, refusant de se retrouver tout seuls. Cependant, lorsqu'approche la puberté, le concerné s'éloigne du groupe, pour ne pas être un danger pour les autres. Il arrive que le concerné rejoigne parfois les adultes cachés dans les forêts alentour, mais il faut pour cela qu'il soit capable de les retrouver, ce qui est souvent plus compliqué.
Culture et langue : Ce monde est empreint d'une culture méditerranéenne, maritime donc et en adéquation avec la chaleur environnante. Les enfants sont peu vêtus, mais se couvrent lorsque la nuit tombe. On y parle l'italien, et il existe dans les ports des recueils de traduction, permettant aux éventuels voyageurs de communiquer avec les habitants du monde.
Niveau technologique du monde : Il ne faut pas considérer ce monde de pêcheurs et de marins comme étant un monde "ancien" : l'avancée technologique est assez importante étant donné que l'électricité existe dans ce monde, permettant ainsi un éclairage plus important, la réfrigération et d'autres moyens de conservations des aliments. Cependant, malgré une apparence assez similaire à celui que nous connaissons, l'avancée technologique ne se retrouve pas dans les domaines de la médecine ou des transports.

CRÉATURES

Les Spectres (voir annexe) : ce sont des esprits qui viennent d'on-ne-sait-où. Ils sont apparus assez récemment dans le monde de la Côte Ensoleillée mais on fait du dégât comme jamais, décimant la population adulte et post-pubère. Les enfants pré-pubères ne peuvent pas les voir, et on suppose que c'est pour cette raison qu'ils ne sont pas attaqués par ces créatures. Cependant, les enfants sont conscients de la présence des spectres, et craignent plus que tout le moment où ils les verront.
Les Oiseaux : Loin d'être dangereux, on trouve de nombreuses espèces d'oiseaux dans ce monde, ce qui en faisait un repère d'ornithologues passionnés. Les oiseaux continuent de voler au dessus de la mer intérieure et sont peut-être les seuls moyens de communication qu'il existe dans ce monde.
Les Sirènes (voir annexe) : ce sont des créatures de chair et d'écailles. Hybrides à buste de femme et queue de poisson, elles vivent sous l'eau de la Mer Intérieure, et sont surtout visibles à la tombée de la nuit, sous la lumière de la lune. Elles sont aussi dangereuses en terrain maritime que les spectres en terrain terrestre. Pourquoi cela ? Eh bien parce qu'elles sont anthropophages : elles assomment les marins avec leur queue de poisson, leur arrachent les yeux, et les entraînent avec elles sous l'eau pour les dévorer.

Tout n’est que beauté, tout n’est que désastre. La Plaine des Asphodèles est tristement connue comme étant les Limbes, là où les morts se retrouvent prisonniers d’un monde qui n’en est pas un. Venant d’un monde à l’autre, tous les défunts s’y retrouvent en grand nombre, n’ayant nul autre endroit où aller. On ne naît pas dans la plaine, on s’y retrouve envoyé une fois que notre heure a sonné. Les défunts tentent alors de se reconstruire une nouvelle vie, oubliant petit à petit leur passé d'êtres vivants. La plaine des asphodèles est un monde cruel, sans pitié, où la beauté confronte l’horreur jour après jour. La plaine est entourée d’un immense fleuve qui empêche les occupants de s’échapper, ce fleuve nommé le Styx est quasiment infranchissable. Ce cours d’eau est pourtant la seule chance d’un jour pouvoir espérer partir de cet enfer.

Les nouveaux arrivants qui se retrouvent prisonniers de ce monde traversent l'immense pont qui enjambe le Styx, liant leur destin à celui de ces contrées ruinées en même temps qu'ils croisent le Passeur. Ces nouvelles âmes se retrouvent enfermées jusqu’à ce que miracle s’en suive, l’ouverture d’une nouvelle porte. Les mots "temps" ou même "année" sont des concepts que tous ont oubliés. On ne grandit pas dans les limbes, on y reste. Les saisons n’existent pas non plus, seul le volcan qui surplombe la vallée sert de repère. Actif depuis la nuit des temps, les saisons changent selon ses éruptions. Jamais rien ne se ressemble, il peut se passer plusieurs années avant la prochaine éruption, mais un jour ou l’autre, le volcan partira en fumée, réduisant à néant les récoltes, détruisant tout sur son passage, prouvant à tous qui est le véritable maître dans ces contrées perdues.

Il n’y a pas que les morts qui peuvent venir sur les Plaines d’asphodèles, les vivants y viennent parfois, tentant de retrouver un être cher ou arrivant sur ce nouveau monde, totalement déboussolé. Malheureusement, même pour les vivants, il y a des règles qu’on ne peut transgresser. Aucun dæmon ne peut venir à l’intérieur des plaines : ils n’y survivraient pas, tuant leur humain à coup sûr s’ils tentaient de s’y aventurer. Ils doivent donc rester de l’autre côté du pont, attendant que leur humain revienne, car aucun vivant ne peut survivre plus de quelques semaines dans le monde des morts.

précisions utiles

SOCIÉTÉ

Des saisons singulières : Les saisons sont dirigées par le volcan qui surplombe l'Île des Asphodèles et sont au nombre de quatre. Tout d'abord la saison du feu, moment où le volcan entre en irruption, déversant des litres et des litres de lave en fusion dans le fleuve. Cette saison ne dure généralement que quelques semaines, mais c'est assurément la saison la plus dangereuse. Cette période terrible est suivie de la saison des neiges. Des milliers de petits flocons de cendres s'accumulent dans l'atmosphère. Ce phénomène ressemble énormément à une chute de neige, comme dans les autres mondes. La saison des neiges serait beaucoup plus féerique si les cendres ne réduisaient pas à néant toutes les récoltes. Une fois que tous les flocons sont tombés, la saison aride s’installe. Les cendres ont recouvert une grandes partie des sols fertiles et plus rien ne pousse. Cette saison est souvent synonyme de famine, et donc de grande souffrance parmi les défunts, qui ne peuvent pas mourir plus qu'ils le sont déjà. Heureusement, la saison d'abondance s'installe et c'est sans crier gare que les sols redeviennent fertiles. Cette saison est habituellement la plus longue, mais on ne peut jamais prévoir une nouvelle éruption.
Une technologie quasi-inexistante : L’électricité n'est que très peu présente sur l’île. Il n’y a que les dirigeants qui y ont accès et même-là, c’est une richesse extrêmement rare. Ils ne l’utilisent qu’en dernière nécessité. La population s’éclaire donc au bois ou à l’huile. Les voitures et les machineries lourdes n'existent pas sur l’île, ni même dans les champs agricoles. La force humaine et animale reste l’unique moyen de transport et les charrettes tirées par des bœufs sont les principaux moyens de locomotion.
Un système de castes (voir [url=#]annexe[/url]) : Dans la Plaine des asphodèles, la population est divisée en deux classes bien distinctes. La première caste, constitué d’anciens dirigeants ou de riches commerçants occupent les terres les plus belles, s’abritant loin du volcan, monopolisant la région la plus clémente de l’île. Le reste de la population doit se contenter du ghetto qui entoure le volcan. Ils doivent s’occuper des terres agricoles à longueur d’année alors que les riches se prélassent dans leur beau château. Mais depuis la dernière révolution, une nouvelle classe sociale a fait son apparition : les sentinelles. Ils surveillent la population et tentent de contrôler les nouveaux soulèvements qui sont de plus en plus nombreux. Grâce à des pouvoirs qui leur sont donnés par les dirigeants, ils châtient leurs compères sans craindre de représailles, car ils ont tous les droits dans le ghetto et en profitent amplement.

CRÉATURES

Les harpies (voir annexe) : Les harpies, ces créatures mi-femme, mi-vautour sont les gardiennes de l'entrée de la Plaine d’asphodèles. Les harpies ont pour attribution de tourmenter les défunts, connaissant les pires défauts et les secrets les plus honteux de tous les habitants de la plaine : elles ne se privent pas de s’en servir contre les habitants, s’amusant à leur rappeler leur plus mauvais souvenir. Ces infâmes créatures sont avides de vérité, recherchant la moindre information sur le monde des vivants, monde qu’elles n’ont jamais vu malgré leur âge millénaire.
Les harpies régnaient sur la plaine avant qu’un groupe de rebelles décide de les renverser afin de prendre le pouvoir. Cependant, depuis qu’elles ont réussi à retrouver le pouvoir, elles ont décidé de châtier tous les défunts qu’elles peuvent croiser, innocent ou pas.
Les aigles trappeurs : Présents surtout dans le désert de l’île, ces aigles sont de redoutables prédateurs. Ils chassent principalement les jeunes enfants et les femmes, s’attaquant généralement aux plus faibles. Cet animal est un présage de mauvais augure et s’il vous arrive d’en apercevoir un, mieux partir avant qu’il ne vous arrive quelque chose. Mesurant deux mètres de largeur, ils ont une musculature impressionnante ce qui leur permet d’attraper leur proie en plein vol. Ils ne tuent pas, mais infligent des douleurs physiques sévères.
Les cerbères : Anciens gardiens du pont, les cerbères se sont enfuis dans la forêt lorsque les harpies sont arrivées. Ce sont d’immenses chiens à trois têtes hantant la forêt. Ils alimentent de nombreuses légendes sanglantes, leur donnant une réputation de mangeurs d’hommes. Les cerbères sont peut-être carnivores, mais ils ne s’en prennent que très rarement aux humains, préférant des proies beaucoup plus faciles. Dans l’histoire, il est déjà arrivé que quelques hommes réussissent à dompter un cerbère, tâche que plusieurs croient pratiquement impossible. Ces bêtes sont rapides, féroces et ont une musculature impressionnante, mais lorsqu’on réussit à en approcher un, leur loyauté est sans égal.

La Terre des Oiseaux est un monde qui a évolué différemment du monde moderne, jusque dans sa géographie même. Toujours à l'état de Pangée, ce supercontinent connaît les prairies interminables, la savane brûlante et la forêt tropicale, qui recouvre la majorité de la terre. Plusieurs rivières traversent les terres et l'océan, qui existe bel et bien, fait figure de mythe chez les peuples éparpillés de la Terre des Oiseaux, qui jamais n'ont réussi à traverser entièrement la forêt tropicale et ses dangers. Le climat est humide et chaud, sauf dans les prairies où la brise rafraîchit le front de ceux qui s'y aventurent. Quant aux savanes, leur aridité est voisine des forêts qu'elles côtoient. La forêt tropicale est sans doute l'endroit le plus dangereux, son humidité étant propice à l'éclosion de plusieurs maladies et son immensité un jeu de cache-cache permanent pour des créatures parfois dangereuses. L'hiver semble ne jamais exister dans ce monde, ni le froid.

Aucune ville sur la Terre des Oiseaux, mais plusieurs campements de peuples nomades. Ceux-ci vivent de la chasse et de la pêche, de l'agriculture pour les quelques sédentaires qui ont pris pour territoire les clémentes prairies. Les humains sont plus trapus et petits que ceux du monde moderne et leur peau noire, ou basanée. Les clans se respectent entre eux et évitent le conflit, bien qu'ils évitent également le métissage. Ils se méfient des voyageurs des autres mondes, qu'ils apparentent à des esprits perdus que les grands oiseaux doivent accompagner, mais ne sont point violents envers eux. La méthode la plus facile pour savoir où se trouve un campement est d'observer le vol des oiseaux, qui vivent auprès des hommes et se retrouvent plus souvent qu'autrement aux abords de leurs abris, plus en quête d'affection que de nourriture.

Le plus remarquable de ce monde est sans doute la diversité infinie des créatures qui la peuplent. Les plus notables sont les mulefa, qui vivent dans de petites villages près des rivières et sont dotés de raison, ainsi que les tualapi, ces immenses oiseaux qui ressemblent à de blancs bateaux sur ces mêmes rivières. Cette terre où les oiseaux sont rois réserve bien des surprises aux voyageurs, qui se frottent ici à un univers où la nature règne et où ils sont vulnérables.

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SOCIÉTÉ

Le règne de la nature : Ce monde accueille certes des humains, mais c'est la nature qui est véritablement la reine. La forêt tropicale n'a pas de fin connue et elle semble avoir sa conscience propre, en plus des créatures étranges qui la peuplent. L'évolution étant très différente de celle du monde moderne, les animaux ressemblent parfois à ceux que l'on connaît, mais ils sont la plupart du temps dotés de caractéristiques qui les distinguent. Les guides les plus fiables, outre les doux mulefa, sont les oiseaux, qui indiquent les points d'eau et les quelques balbutiements d'humanité.
Culture et langue : Les humains de la Terre des Oiseaux vivent en clans, pour la grande majorité nomades, dans des campements qui ne restent que peu de temps au même endroit. Ils vivent aux abords de la forêt tropicale, près des rivières, et se nourrissent de la chair d'animaux et de poissons. Il est rare qu'ils osent goûter les fruits, leur toxicité étant redoutable pour plusieurs. Ils vivent en harmonie avec cette nature sans queue ni tête qui les nourrit et les abrite et respectent plus que tout les oiseaux, qui sont de fidèles compagnons à l'intelligence vive. Ils sont généralement vêtus de pagnes. Leurs dialectes se regroupent sous le nom large et moderne de « whizier », puisque ceux-ci se composent de sifflements animaliers et de sons, accompagnés de quelques signes des mains. Seul l'aîné de chaque clan parle une langue qui ressemble à l'anglais, cette responsabilité se transmettant de génération en génération.
Niveau technologique du monde : Leurs coutumes avoisinant celles des aborigènes australiens, leur niveau technologique est également le même. Pas d'électricité, peu de métal, que du bois, des peaux et des matériaux terrestres rudimentaires, pour des campements faciles à monter et démonter. Ils savent construire des canots et se servent des oiseaux pour communiquer entre eux, certains perroquets imitateurs pouvant parfaitement reproduire leurs dialectes.

CRÉATURES

Les Mulefa (voir annexe) : Ces créatures, dont le singulier est « zalif », ne ressemblent à aucune connue dans le monde dit moderne. À quelque part entre le cheval et l'éléphant, selon certains, les mulefa se déplacent à l'aide de cosses qui leur servent de roues, fixées sur leurs pattes avant et arrière. Ils sont pacifiques et dotés de raison, bien qu'ils ne soient pas avancés technologiquement, ainsi que très soudés entre les membres de chaque village.
Les Tualapi (voir annexe) : Grands et dangereux oiseaux blancs, ils sont les ennemis naturels des mulefa, dont ils détruisent l'intégralité des abris, et n'hésitent pas non plus à s'attaquer aux humains. La disposition de leurs ailes les empêche de voler et ils s'en servent donc pour naviguer sur les rivières, posant patte au sol lorsqu'ils attaquent leurs proies. Les tualapi se déplacent toujours en groupe et il est conseillé de fuir dès que leur éclat blanc est aperçu.
Les Oiseaux : De toutes les couleurs et de toutes les formes, les oiseaux surpassent en nombre les habitants et les créatures de la terre qui porte leur nom. Si certaines espèces ressemblent à celles du monde moderne, la plupart sont inconnues et semblent d'ailleurs se multiplier jouer après jour, créant toujours de nouveaux spécimens jamais observés. Les oiseaux sont habitués à vivre en harmonie avec les hommes de ce monde, qui les voient comme des alliés et des amis plutôt que comme des proies. Aux yeux des habitants de l'Hiver perpétuel, ce lien si fort entre les animaux et les humains est un proche frère de celui qui unit un dæmon à son humain.

Le Cinquecento est plus dangereux que ce qu'il laisse deviner. Prenant place à une période équivalente à la Renaissance du monde moderne, comme son nom en témoigne, on pourrait croire que tout y est semblable. Une température somme toute normale, plus fraîche peut-être puisque situé avant le réchauffement global, des animaux dépourvus de parole, comme on peut s'y attendre. Cela dit, ce qui teinte ce deuxième Cinquecento est la guerre entre l'Église et la Science, menée par les hommes et les gallivespiens.

Considérés par les humains de taille normale comme des créatures diaboliques, les gallivespiens ont plusieurs fois été chassés sur tous les continents dans le but de les exterminer. Cette haine envers cette espèce d'humanoïdes a été portée par l'Église, qui a un pouvoir total sur le peuple et contrôle le moindre de ses gestes. Le Cinquecento, à la différence de celui du même nom dans le monde moderne, est donc fait d'une chasse aux sorcières qui est plutôt la chasse aux scientifiques. D'immenses fresques religieuses sont peintes, les artistes dévoués à la religion portés en héros, le clergé seul maître de tout, tandis que les gallivespiens qui croient à la Science et non pas à ce que véhicule l'Église sont chassés et leurs sympathisants purement et simplement tués. Les explorateurs sont à peine tolérés, mais jamais il ne leur vient à l'idée de parler des instruments qu'ils utilisent à la population, de peur qu'ils soient brisés et eux exécutés. Croire à la Science est un acte de rébellion dans le Cinquecento, alors faites attention à ce qui sort de votre bouche...

La monarchie a une grande importance, les divers rois et reines sont toujours au pouvoir, même si eux aussi soumis au bon vouloir de l'Église. Extrêmement riches, toujours vêtus de soie et de velours, ces monarques s'opposent à une plèbe pauvre, démunie et illettrée, vivant dans la peur du clergé et de la punition. La seule chose qui permette à certains de se sauver est l'art, puisque les artistes sont admirés. La ville de Séville, en Espagne, est la plus développée et la plus puissante, son pays étant le chef de l'empire.

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SOCIÉTÉ

Les grandes et petites personnes : La guerre entre les grandes personnes, soit les humains de taille dite 'normale', et les petites personnes, soit les gallivespiens, dure depuis des générations. Ces derniers sont exterminés, détestés, et en voir un est considéré comme une malédiction. Plusieurs gallivespiens ont d'ailleurs quitté le Cinquecento pour vivre dans l'Hiver Perpétuel, où la diversité des races et créatures, ainsi que l'intérêt pour la science, leur permet de jouer un meilleur rôle.
L'Église contre la Science : Toute puissante est l'Église dans ce monde. C'est elle qui dicte aux souverains leurs actes, elle qui ordonne la construction ou la destruction de bâtiments, elle qui a en mains les rênes de la société florissante du Cinquecento. Il est déconseillé de s'opposer à elle puisque ses méthodes sont restées barbares : tout ennemi de la pensée cléricale est tué pour donner l'exemple. Dans l'ombre, cela dit, subsiste tout de même un bastion de scientifiques chevronnés, parmi lesquels plusieurs gallivespiens et voyageurs des autres mondes, qui ne désespèrent pas de faire changer les choses en douce. Certains sont même infiltrés au sein de l'Église, mais encore une fois, gare à ceux qui seront découverts.
Niveau technologique du monde : Bien que les avancées scientifiques soient durement réprouvées, le Cinquecento est très évolué. L'imprimerie a pris sa place, contrôlée par l'Église qui peut ainsi mieux faire circuler ses décrets, et les explorateurs possèdent sextants, boussoles et astrolabes, cachés aux eux de tous. Toute nouvelle découverte pertinente est attribué à la grâce de Dieu et il faut chaque fois une approbation de l'Église pour que celle-ci soit acceptée, puis diffusée : sinon, elle tombera dans l'oubli, ainsi que celui qui l'a découvert. L'architecture, par exemple, vue comme un art à part entière, est sauve, tandis que l'astronomie est sévèrement condamnée. Il ne faudrait pas que les hommes pensent que la Terre est ronde !

CRÉATURES

Les Gallivespiens (voir annexe) : Ces humanoïdes ressemblent en tous points à être humains 'normaux', sauf pour ce qui est de leur taille, qui excède rarement les quinze centimètres. Dotés d'une nature fière et arrogante, ils compensent leur petite taille par un grand ego, mais aussi une curiosité vive et une intelligence hors du commun. Ils sont très attachés aux titres de noblesse, héritage du Cinquecento, ainsi qu'à l'honneur. Ils chevauchent traditionnellement des libellules plus grandes que la normale et chaque espèce représente un clan de gallivespiens.
Les Animaux : Pas de fantaisie dans ce monde. Les animaux ne parlent pas et agissent parfaitement normalement, de la souris au lion. Leurs habitats naturels sont pour la plupart en excellent état et plusieurs espèces animalières n'ont pas été découvertes, ni officiellement différenciées des autres.